L’authenticité de cette aventure de Socrate est débattue dans le consensus historique mais même si elle est fausse, il serait sage d’utiliser cette technique.
Il y a 2 400 ans, le philosophe grec Socrate aurait été abordé par un individu qui lui aurait proposé de lui raconter l’histoire d’un de ses amis. Avant de lui accorder plus d’attention, Socrate l’aurait invité à filtrer son histoire à travers trois passoires afin de déterminer si elle vaut la peine d’être entendue.
La première passoire est celui de la vérité. Une histoire vaut la peine d’être entendue et partagée si elle est vraie, et donc s’il est possible de confirmer sa véracité. Si elle ne l’est pas, il vaut mieux se taire.
La deuxième passoire atteste de la “bonté” ou de la bienveillance de l’information. Si l’histoire est bonne, si elle apporte quelque chose de positif à la personne qui l’entend, elle vaut probablement la peine d’être racontée. Dans un contexte plus moderne, il serait intéressant de s’interroger sur l’intention de l’information : l’histoire vise-t-elle à choquer, à effrayer, à convaincre ou à manipuler ?
la troisième passoire permet de valider l’utilité de l’information. Socrate aurait demandé à la personne si ce qu’elle avait à lui dire contenait une information utile
Si la discussion ne passe pas par au moins une passoire, alors celui-ci est inutile.
mon article ne passe pas par la passoire de la vérité, ni vraiment par celle de la bonté, par contre mon article passe par la troisième passoire celui de l’information utile.
Voici la citation qui circule sur internet
-Vous savez ce que je viens d’entendre sur votre ami ? (un homme interpelant Socrate)
– Un instant, répondit Socrate, avant que tu ne me le dises, je voudrais te faire passer un test, celui des trois passoires.
– Les trois passoires ?
– Avant de raconter quelque chose sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que vous souhaitez dire. La premier passoire est celui de la vérité. Avez-vous vérifié que ce que vous allez me dire est vrai ?
– Non, j’en ai seulement entendu parler…
-Très bien. Donc tu ne sais pas si c’est vrai. Poursuivons avec la deuxième passoire, celui de la bonté. Ce que tu veux me dire sur mon ami, c’est quelque chose de bien ?
-Oh non, au contraire !
-Donc tu veux me dire des choses mauvaises sur lui et tu ne sais même pas si elles sont vraies. Peut-être pouvez-vous encore passer le test, il reste la troisième passoire, celui de l’utilité. Est-il utile pour moi de savoir ce que cet ami aurait fait ?
-Pas vraiment.
-Donc, conclut Socrate, ce que tu as voulu me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile. Alors pourquoi as-tu voulu me le dire ?